Mon épopée Thatgamecompany touche à sa fin (pour l’instant) avec le test de Journey. Superbe, envoutant, avec quelques bémols cependant qui sont vites effacés. Plongeons dans un univers perdu dans les sables.
L’histoire
(sans spoiler je reste juste sur la cinématique d’intro) Comme dans Flow (voir l’article) ou Flower (voir l’article), Thatgamecompany ne nous donne pas un axe d’interprétation mais au contraire nous laisse libre de toute interprétation et c’est plutôt sympa. Pour ma pars j’en ai déduis plusieurs principes qui seront surement totalement différents de votre interprétation.
Dans Journey notre héros au début du jeu est seul dans un désert avec ce qui semble être des tombes perdus dans le sable. Il gravit alors une dune de sable afin de chercher des réponses et une fois en haut aperçoit une énorme montagne au loin. Ce sera son objectif pour avoir d’autres réponses.
Pour moi on peut juste se référer au début du jeu qui nous donne une partie des clés pour comprendre l’ensemble de l’histoire (voir l’image d’entête). La quête de soi, la recherche du bonheur et de la vérité doit passer par l’ascension de sa propre montagne (une dune ici puis la montagne). Celle-ci amenant son lot d’efforts, de doutes, de beautés, de dangers pour enfin arriver en haut et comprendre que ce n’est que le début du chemin et que d’autres montagnes nous attendent. Ce n’est pas l’arrivée qui est importante mais d’avoir un objectif et de tracer sa route. Voilà pour moi l’interprétation la plus générale que l’on peut faire sur Journey.
Le gameplay
Épuré, simple c’est ce qui m’a le plus plu. On retrouve bien les principes de base d’un jeu de plateforme soit sauter et un bouton action. Ce bouton d’action à la particularité de créer une aura éphémère autour du héros en envoyant un symbole dans le ciel. La caméra peut se diriger en bougeant la manette ou le joystick droit. Pas de barre de vie, de textes superflus ici juste notre héros au milieu des magnifiques paysages. On met le jeu en pause en méditant, on peut aussi accéder à un menu une fois avoir terminé le jeu, nous permettant de sélectionner les chapitres ou de revoir les crédits.
L’évolution de notre personnage dans les niveaux est plutôt simple. On est sur un monde ouvert au début du jeu puis on arrive petit à petit à du linéaire avec des couloirs, tours et autres ce qui ajoute d’avantage à l’histoire et permet de diversifier un peu le gameplay.
La direction artistique
Magnifique ! Le jeu est vraiment superbe par ses univers, ses cadrages de caméra, ses ambiances sonores et visuels. Pour moi quand je l’ai terminé la première fois j’ai failli resté sur ce sentiment de « Ouai c’est beau mais on comprend pas trop l’histoire« . J’avais l’impression que les deux univers, histoire et direction artistique, n’étaient pas trop connectés.
Puis j’ai rencontré quelqu’un… un joueur dans le jeu. Il faut savoir que dans Journey, suivant où vous êtes dans le niveau vous pouvez vous retrouver avec quelqu’un qui effectue ce même niveau en même temps que vous. Et c’est comme ça que pour moi le jeu prend tout son sens. Vous savez ce fameux bouton action sert en fait à communiquer. Pas des phrases évidement vu qu’on voit juste un symbole mais une forme primaire de dialogue basée sur l’intensité et le rythme. Moi qui me disais que j’allais le finir à 100% sans trop m’éclater (vu qu’il faut refaire plusieurs fois le jeux).
Mon chemin prend une tout autre direction avec ce joueur. On essai de communiquer comme on peut. Il vient à coté de moi et j’aperçois que ça nous régénère. On commence à suivre le même chemin, et m’attend au bout. Une relation c’est crée juste avec des notes de musiques et du rythme c’est beau ! Il me montre des trucs cachés, me régénère on affronte la tempête ensemble, on gravis la montagne ensemble. Il apporte ainsi une nouvelle conclusion qui me parait évidente. On a tous notre montagne à gravir, nos interprétations mais c’est plus facile à deux, plus beau, plus lumineux.
Du coup !
J’ai failli ne pas faire une critique très élogieuse mais le fait de partager pendant un moment son aventure avec un autre joueur à travers une forme de communication primitive m’a conquis. J’aime la contemplation, les ambiances sonores mais j’avais peur que le jeu n’offre que ça. Il offre en fait bien plus. On crée notre propre histoire, on la partage, bref on avance sur notre chemin en quête de réponses mais c’est le chemin qui est important.
Caractéristiques
Date de sortie | 13 mars 2012 |
Site Web | Site officiel |
Editeur(s) | Sony Computer Entertainment |
Genre(s) | Aventure, Poésie |
Classification | +7 ans |
Jouabilité | 1-2 joueurs online |
Plateforme(s) | PC, PS4, XBOX One |
Évaluation - Journey sur PS4
Résumé
On aime
- L’histoire que l’on se crée
- Le gameplay
- Les relations avec les joueurs connectés
- La direction artistiques des différents tableaux
- Le rapport entre solitude et partage
On aime moins
- Les cinématiques avec les personnages blancs que l’on ne comprends pas.
Un top qui plaira autant aux enfants qu’aux adultes et non gamers !